Publié le 27 Novembre 2023
La géothermie, qu'elle soit superficielle ou en profondeur, représente une ressource exceptionnelle pour répondre aux besoins en chauffage et climatisation des bâtiments. Elle contribue en même temps à la réduction des émissions de polluants atmosphériques. L'objectif national est d’étendre la géothermie sur l'ensemble des régions et de renforcer ainsi la décarbonation, l'indépendance énergétique des structures en assurant une souveraineté énergétique accrue.
À l'heure actuelle, la géothermie de surface, opérant à des profondeurs inférieures à 200 mètres, ne représente qu'un pourcentage marginal de la production de chaleur en France, malgré sa disponibilité sur plus de 90% du territoire et sa capacité à couvrir au moins 70% des besoins en chaleur des bâtiments, des industries et des exploitations agricoles. Toutefois, en déployant massivement cette technologie, il serait possible de produire environ 90 térawattheures (TWh) par an d'ici à 20 ans. L’utilisation de la géothermie profonde, opérant à des profondeurs allant jusqu'à 2 000 mètres, pourrait de plus générer 10 TWh supplémentaires en alimentant notamment des systèmes de production de chaleur.
Le gouvernement français a ainsi dévoilé un plan d'action en février 2023 pour atteindre ces objectifs ambitieux et le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) joue dès lors un rôle central dans sa mise en œuvre. Le plan vise entre autres à doubler le nombre de systèmes de pompe à chaleur géothermique installés chez les particuliers d'ici à 2025, en mettant l'accent sur les échangeurs horizontaux et les sondes géothermiques. Pour faciliter ce développement, le BRGM propose la création d'un registre géothermique national, similaire au registre solaire, pour évaluer la faisabilité des systèmes géothermiques verticaux. Cela permettrait aux particuliers d'évaluer la performance énergétique de leur terrain en vue de l'installation de ces systèmes.
Parallèlement, la géothermie profonde, principalement présente dans le Bassin parisien, devrait être étendue à d'autres régions de la France. Le plan gouvernemental prévoit ainsi une augmentation de 40% du nombre de projets de géothermie profonde d'ici à 2030, avec le soutien du BRGM pour améliorer la connaissance du sous-sol et réduire les risques parfois associés à ces projets.